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La gestion des coliques chez les chevaux; toutes les actions à poser démystifiées !

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Dès le début de la saison hivernale, nous pouvons assister à une explosion du nombre de cas recensés de coliques partout à travers le Québec. Pourquoi donc les chevaux font-ils des coliques et qu’est-ce que cela veut dire exactement?
Tout d’abord, on réfère au terme colique toute affection qui occasionne de la douleur abdominale chez le cheval. En gros, une colique c’est un terme très vague qui englobe toute une panoplie de diagnostics possibles qui peuvent faire de la douleur abdominale chez le cheval. Parmi ceux-ci, il y a les ulcères gastriques, les entérocolites, les déplacements ou les torsions de colons, les torsions intestinales, les impactions fécales et sablonneuse dans le colon ou le caecum. Il y a même des masses cancéreuses, des problèmes rénaux, hépatiques, musculaires et des torsions utérines qui peuvent causer des coliques. La cause de colique la plus fréquente est la colique spasmodique associée à un changement alimentaire trop brutal. En bref, presque tout peut causer des coliques. Ainsi, il est toujours difficile pour nous de nous prononcer au téléphone sur le caractère sévère ou anodin de l’affection de votre cheval. Plusieurs examens seront donc nécessaires afin d’établir un diagnostic précis ou une liste de diagnostics possibles.

La première chose à faire lorsque votre cheval est atteint de coliques, c’est d’abord de retirer l’accès au foin et à la moulée. Cette première intervention évitera donc de compliquer ou d’aggraver une impaction ou une torsion déjà présente. De plus, comme le péristaltisme des chevaux atteints de coliques se trouve le plus toujours affecté, le jeûne est la façon sécuritaire d’éviter des complications même en présente d’une colique mineure à l’origine. L’accès à l’eau et au bloc de sel pourra être maintenu dans la majorité des cas. Ce n’est qu’après 24-48h en général, qu’on pourra réintroduire l’alimentation de façon progressive lorsque tous les symptômes de coliques auront disparu et que le fumier sera de consistance en en quantité normale.

La deuxième chose d’importance à faire sera de faire marcher votre cheval activement à des intervalles réguliers pour les prochaines 24h. Même si cela peut être très fatigant pour vous, marcher votre cheval aidera à lui faire passer sa douleur, permettra de rétablir un péristaltisme normal et évitera également qu’il se blesse en cas de symptômes sévères (ruades, roulades etc.)
Lors de notre arrivée, il sera important pour nous d’effectuer plusieurs examens et manipulations. Tout d’abord, nous procéderons à un examen physique complet afin d’évaluer la présence de fièvre, le rythme cardiaque, la couleur des muqueuses et les bruits digestifs. La présence d’un rythme cardiaque supérieur à 48bpm et des gencives de couleurs anormales sont habituellement indicateurs d’une pathologie sévère.
Nous procéderons ensuite à l’administration d’analgésiques et de sédatifs par voie intraveineuse afin de soulager sa douleur d’une part et également afin de nous permettre de poursuivre notre investigation diagnostique et de faire d’autres actions thérapeutiques.

Lorsque le cheval répondra à la sédation, nous effectuerons un examen par palpation transrectale afin de noter la présence de déplacement d’organes ou d’impaction. Cela nous permettra d’établir le plan thérapeutique approprié pour votre cheval. Bien évidemment, nous ne pouvons palper que le tiers de l’abdomen de votre cheval et ainsi, certains cas resteront sans diagnostic précis. Dans les centres de référence et d’autres hôpitaux spécialisés, les vétérinaires procéderont également à l’échographie abdominale afin d’établir un diagnostic plus approprié.

En dernier lieu, une intubation naso-gastrique sera faite afin de valider la présence de distension gastrique et de valider la présence d’impaction sévère au niveau des intestins ou du côlon. La présence d’une grande quantité de reflux gastrique qui sortira par le tube indique habituellement une colique sévère. S’il y a absence de reflux, il sera probablement indiqué que votre cheval reçoive des laxatifs tels que l’huile minérale afin d’aider au traitement de sa colique. L’intubation naso-gastrique est donc utilisée à deux fins chez le cheval, soit à titre diagnostique et également à titre thérapeutique.

Finalement, il est important dans tous les cas de procéder à une analyse sanguine de votre cheval lors de colique afin d’évaluer la présence de maladie concomitantes et afin d’évaluer le degré d’hydratation de votre cheval. Tel que mentionné plus tôt, beaucoup de maladies peuvent causer des coliques et plusieurs ne peuvent être diagnostiquées que par analyse sanguine.
Vous pouvez réduire le risque de coliques chez votre cheval de plusieurs façons. Un protocole de vermifugation approprié et des soins dentaires réguliers sont les facteurs de base pour le maintien d’une bonne santé digestive chez votre cheval. De plus, éviter les changements alimentaires trop brusques évitera également bien des désagréments. Il est également important d’éviter de nourrir son cheval directement sur un sol sablonneux afin d’éviter les impactions au sable. Le maintien d’un bon état d’hydratation durant la saison des compétitions et la saison hivernale est également un facteur clé dans la prévention des coliques. Votre cheval devrait avoir accès à une pierre à sel en tout temps et vous devriez vous assurer de sa consommation quotidienne d’eau (20-30L).

En conclusion, les coliques chez le cheval ne doivent jamais être prises à la légère et doivent recevoir des traitements appropriés. La prévention reste la meilleure des options. Pour toute information supplémentaire, n’hésitez pas à communiquer avec nous.

La médecine vétérinaire, prévention ou guérison ?

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Avec l’apparition grandissante des médecines préventives dans nos étables la médecine vétérinaire se transforme tranquillement et cela sera tout un vent de changement. Comme on dit; il vaut mieux prévenir que guérir!

L’idée est de prévoir des visites mensuelles ou même aux deux semaines pour les plus grands troupeaux. Lors de ces visites, nous pourrons entre autre effectuer les tests de gestation (à partir de 27-28 jours de saillie) et les confirmations de gestations (après 60 jours de saillie pour une candidate déclarée gestante avant 45 jours de saillie). Selon vos attentes et vos objectifs, il est également chose courante de procéder à des examens « post-partum », c’est-à-dire après vêlage. Un contrôle de la température, de l’acétonémie, de la santé de la glande mammaire, de la santé utérine, de la présence de déplacement de caillette et une évaluation du cycle œstral sont alors effectués pour déceler d’avance de futurs problèmes. On le sait tous, c’est la période critique pour s’assurer d’un bon pic en lait. De plus, ce type de visite est une méthode efficace pour saillir une vache au bon moment, sans perdre de temps. Rappelez-vous qu’une vache non gestante après 45 jours en lait coûte environ 5$ par jour ! Il faut prendre conscience ici que moins les vaches sont vues souvent, plus les inconvénients risques d’être grands.

Prenons par exemple une vache à 60 jours après vêlage qui a été saillie aujourd’hui, deux options s’offrent alors à nous : 1. La saillie est fécondante et la vache est gestante. 2. La saillie n’a pas fonctionnée et la vache n’est pas gestante. Jusque là, rien d’anormale vous me direz, mais là où la médecine préventive entre en ligne de compte est le moment où le producteur reçoit le verdict de gestation, qui est d’autant plus important lorsque le résultat est négatif. Si une visite est prévue à tous les mois, la vache sera faussement gestante pour maximum 30 jours alors que si on passe que 3 ou 4 fois par année, la vache peut sembler gestante pour quelques mois, ce qui représente beaucoup de temps et d’argent perdus. Vos marges de profit sont de plus en plus minces, une des composantes clés de performance en reproduction est la détection rapide des vaches non gestantes et la mise en place d’un plan d’action pour la prochaine saillie.

En plus de maintenir la santé générale du troupeau au-dessus des attentes, une bonne gestion de la reproduction s’avère essentielle à la vitalité économique de vos entreprises. En effet, plusieurs options et stratégies sont actuellement disponibles afin de surveiller les pathologies et d’améliorer la fertilité du troupeau. Il suffit de s’informer !

Les visites préventives permettent également d’apporter un moment pour faire examiner des animaux qui semblent moins bien aller ou qui produisent moins qu’à l’habitude et pour lesquels une visite curative n’aurait peut-être pas été de mise ! De plus, d’autres interventions en prévention comme les vaccins, les écornages et le soins des onglons sont également effectués lors de ce type de visite. On le dit souvent, mais la vaccination c’est important et le protocole idéal reste la vaccination en continue. Pour une fois c’est l’option la moins dispendieuse, si on peut la mettre en place lors des visites de médecine préventive.

Finalement, le fait qu’un médecin vétérinaire passe au moins une fois par mois pour s’assurer du bien-être du troupeau, enlève un stress énorme et permet un suivi des plus constant et une production qui va dans ce sens. De plus, les clients qui ont adhérés à ce type de visite appellent rarement pour faire vérifier une vache malade ou pour une urgence, car les problèmes sont pris au bon moment et les complications sont évitées, alors pensez s’y et appelez-nous pour prendre rendez-vous : 418-618-5488.

Le dosage en Sélénium – Chevaux

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Plusieurs d’entre vous avez probablement déjà procédé au dosage du sélénium chez vos chevaux, ou en avez déjà entendu parler. Il est essentiel de connaitre l’importance qu’apporte ce minéral à votre compagnon.

Il faut savoir que dans le secteur, les dosages chez les chevaux testés se retrouvent souvent sous les valeurs normales étant donné que les sols du Québec sont grandement déficients en sélénium et que l’alimentation demeure la seule source d’approvisionnement de ce minéral pour les chevaux. Il est reconnu que les sols de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont particulièrement déficients, il est donc difficile pour les plantes (tel que le foin) d’en emmagasiner. D’où la grande importance et même la nécessité de supplémenter nos chevaux en sélénium.

Ainsi, le dosage du sélénium est un sujet d’actualité qui nous touche particulièrement… Mais que peut causer une déficience en sélénium ?

Plusieurs chevaux se retrouvant sous le seuil des valeurs normales peuvent passer leur vie sans symptôme évident, mais le danger est de développer la maladie appelée myopathie nutritionnelle. Cette maladie musculaire parfois mortelle, aussi appelée la maladie du muscle blanc touche en particulier, les nouveau-nés et les poulains dans leur première année de vie, dont la mère a reçu une ration déficiente en sélénium pendant la gestation et la lactation. Les signes cliniques de la maladie sont en autre des anomalies de la démarche (faiblesse ou raideur), de la difficulté à mastiquer et/ou une coloration brune des urines. Dans les cas sévères, la faiblesse peut conduire à une incapacité de se lever et même à une mort subite en cas d’atteinte cardiaque. Chez l’adulte, les signes cliniques les plus fréquents sont l’atteinte des muscles de la mastication, se manifestant par des joues enflées ou atrophiées, une difficulté à mâcher et à ouvrir la bouche et de l’hypersalivation. D’autres problèmes d’ordre reproducteur comme une mortalité embryonnaire ou une rétention placentaire peuvent également survenir. De plus, le sélénium est un élément indispensable à la constitution d’un système immunitaire efficace autant chez l’adulte que chez le nouveau-né.

Tel que mentionné ci-haut, le seul moyen de prévenir efficacement une déficience est compléter leur ration en sélénium et en vitamines. Plusieurs suppléments sont d’ailleurs disponibles selon les besoins de chacun.

Quelques suppléments disponibles et leurs principales différences :

A) Nutrequin : Supplément de sélénium organique bien absorbé chez les chevaux et de multi vitamines. Disponible en 3 kg et en 10 kg.

B) Super Equine Diet : Supplément de sélénium inorganique et de multi vitamines qui convient davantage aux chevaux dont le niveau de sélénium est adéquat. Disponible en 3 kg et en 10 kg.

C) Paradox : Supplément qui constitue la meilleure source de sélénium organique sur le marché et d’antioxydant naturel. Disponible en 5.5 kg et en 18 kg

D) Equinox : Supplément qui constitue la meilleure source de sélénium organique et de Vitamine E actuellement sur le marché. Il s’agit de la même formulation que le Paradox, mais avec un ajout de Vitamine E. Recommandé pour les chevaux avec une carence en Vitamine E. Disponible en 1.5 kg et en 3 kg.

Pour pouvoir comparer ces suppléments entre eux, il est important de comprendre qu’un sélénium organique sera plus facilement absorbable par l’animal et qu’il est important de supplémenter également en vitamines pour éviter d’autres problèmes.

Comment faire un dosage du sélénium chez votre cheval ?

Le dosage du sélénium et vitamine-E s’effectue via une prise de sang envoyée au laboratoire pour analyse. Le résultat prend environ 2 à 3 semaines à recevoir. Il s’agit d’un excellent moyen de prévention et de contrôle du sélénium et de la vitamine-E chez votre animal. En effet, grâce à cette prise de sang, il est possible pour votre vétérinaire de mieux vous conseiller sur l’approche à adopter pour votre animal particulièrement. De plus, si cette analyse est effectuée sur une base annuelle ou biannuelle cela permettra un suivi plus serré.

Pour toutes questions n’hésitez pas à nous contacter.

L’utilisation du Calf Lyte chez les veaux

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Le présent article ne se veut pas un résumé sur les diarrhées, mais de la place justifiée du Calf Lyte II chez les veaux.

En effet, en discutant avec certains d’entre vous, nous avons constatés quelques problèmes au niveau de la résolution de la diarrhée chez les veaux. On le sait tous, les veaux qui ont de la diarrhée souffrent invariablement, à des degrés divers, d’une déshydratation et d’une acidose pouvant sérieusement affecter leur état de santé et dans les pires cas, causer la mort.

Parmi vous, certains utilisent déjà le Calf Lyte II en guise de support pour la diarrhée. Ce produit apporte des électrolytes et des agents alcalinisants hydrosolubles. Lorsqu’administré oralement aux veaux diarrhéiques, ils aident à améliorer leur état de santé général en corrigeant cette déshydratation et cette acidose.

Mais les questions demeurent …

Est-ce que je dois cesser les repas de lait au veau en diarrhée ? Est-ce que je peux mélanger le Calf Lyte au lait question de sauver du temps ? La quantité de colostrum reçu influence-t-elle le risque de développement de la diarrhée chez le veau ? Quelle est la bonne méthode à suivre ?

Tout d’abord, il faut toujours garder en tête que le lait est le repas le plus important pour le veau, car c’est dans celui-ci qu’il retrouvera l’énergie et les protéines nécessaires. Ainsi, en période de diarrhée, on continu le lait ! Par contre, les substituts de lait ne coagulent pas dans la caillette, donc ils sont plus susceptibles d’inonder les intestins et causer un fumier plus liquide.

La quantité idéal de colostrum donné dans les premiers deux heures de vie est bel et bien 4 litres (un beau veau Holstein), même si cela peut sembler énorme, ça n’affecte pas vraiment la consistance des selles et c’est la meilleure recette pour protéger votre future relève. Il arrive toutefois de se retrouver avec des veaux en diarrhée, mais si on ne peut pas jouer sur la quantité de lait, que faire ? Un petit en diarrhée doit idéalement recevoir un traitement de support pour l’aider; le Calf Lyte est le traitement de choix. Malheureusement, beaucoup de ouï-dire circulent. Le plus important est de ne jamais mélanger le Calf Lyte dans le lait à la place de l’eau. Quelle est la méthode idéale ? La solution gagnante est de diminuer la grosseur des repas, mais en augmenter la fréquence. Par exemple, si vous donnez habituellement 4 litres de lait matin et soir, vous pourriez donner 2 litres de lait le matin, 2 litres de Calf Lyte avant diner, 2 litres de lait en après midi et 2 litres de Calf Lyte le soir.

Nous terminons en espérant que vous avez appréciés cet article.

D’ailleurs nous demeurons très ouvertes à recevoir vos suggestions quant aux prochains sujets d’articles. Quels sujets vous intéressent ?

À bientôt !

Le Programme-ASAQ/PISAQ

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Le Programme-ASAQ/PISAQ? C’est quoi au juste?

Fréquemment, les vétérinaires en pratique des grands animaux au Québec se font questionner par rapport à leur mode de facturation. Comment se fait-il qu’il y a un montant que les producteurs ne paient pas? Comment fonctionne l’ajustement des prix vétérinaires et des prix des médicaments? Qui décide? Ce texte se veut un document explicatif sur ce programme trop méconnu mais pourtant tellement important pour les producteurs.

L’ASAQ veut dire Amélioration de la Santé Animale du Québec. En gros, c’est la carte soleil des animaux de production.  Ce programme instauré par notre gouvernement provincial a vu le jour en 1971. Son nom veut tout dire. Il a été mis en place afin de s’assurer de la bonne santé des animaux de consommation et de leurs produits dérivés (lait, œufs, laine, fourrure etc.) Avant ce programme, les producteurs québécois avaient beaucoup de difficulté à pouvoir s’offrir un vétérinaire quand une de leur bête était malade. Non seulement le vétérinaire était trop onéreux à l’époque, mais il y en avait très peu, surtout dans les régions éloignées. Les bêtes finissaient donc souvent sans soins vétérinaires…

Le site du MAPAQ explique très bien ce qu’est l’ASAQ et son rôle :

Le programme Amélioration de la santé animale au Québec permet aux producteurs agricoles d’obtenir des services vétérinaires dans toutes les régions du Québec à un coût abordable et uniforme, peu importe la localisation ou la taille de leur entreprise.

Par ce programme, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation désire

o favoriser la promotion de la santé animale;

o améliorer la qualité sanitaire et le bien-être des animaux;

o faciliter l’accessibilité aux soins curatifs et aux services vétérinaires préventifs de même qu’à des produits vétérinaires;

o améliorer sa connaissance du statut sanitaire du cheptel par la collecte de données relatives à l’épidémiosurveillance.

Dans le cadre de ce programme, les mesures mises en place pour favoriser l’accessibilité des services vétérinaires sur tout le territoire sont

o la contribution du Ministère à l’établissement d’une relève vétérinaire dans les régions en difficulté;

o les ententes particulières relatives au maintien des services vétérinaires dans les zones à faible densité animale;

o la bonification des tarifs à la visite dans les régions éloignées.

Les mesures suivantes, relatives à la surveillance des maladies animales, font aussi partie du programme :

o un mécanisme de signalement à la disposition des médecins vétérinaires praticiens pour informer le Ministère de toute condition pouvant mettre en péril la santé animale et la santé publique;

o des suivis sanitaires effectués lorsque les situations signalées l’exigent;

o des suivis sanitaires des zoonoses (maladies transmissibles des animaux aux humains) rapportées au Ministère;

o un plan de surveillance portant sur des maladies animales particulières.

Ce programme permet aux producteurs d’économiser 35% du total de leur facture vétérinaire en honoraire et permet également un prix juste et équitable pour l’achat de médicaments vétérinaires peu importe l’endroit dans la province. Ainsi, grâce à ce programme, un producteur qui voudrait démarrer un élevage de bovins de boucherie au Nunavut paierait le même montant vétérinaire et le même prix de médicaments qu’un producteur dans les alentours de Montréal ou près de l’Ontario et ce, même si les coûts de transport et de visite sont près du triple. Ce programme permet aux régions éloignées de maintenir une agriculture viable et économiquement rentable. L’économie des régions a tout à gagner avec ce programme. Il permet aussi à la population québécoise de manger des produits animaux de qualité tout en s’assurant que le bien-être animal est respecté et scrupuleusement inspecté.

Le système de tarification des honoraires et des médicaments du programme ASAQ est révisé à chaque année depuis 1971 avec des partenaires différents. Ainsi, le ministère de l’agriculture, l’union des producteur agricoles, l’association des médecins vétérinaires praticiens et un grossiste de médicaments, le CDMV, s’assoient autour d’une table et négocient les tarifs selon le coût de l’essence, le coût de la vie, le coût de production, l’inflation etc. Ces différents partenaires signent une entente annuellement en fonction de ces différents facteurs. Alors,tous les producteurs payent les mêmes tarifs vétérinaires et tous les médicaments destinés aux animaux de production ont une étiquette verte indiquant le prix déterminé par l’entente ASAQ. Ce système permet donc d’être équitable pour tous. Soyez également assurés que vos vétérinaires font tout ce qui est en leur possible pour trouver le fournisseur le plus abordable et vous fournir en tout temps des produits au plus faible coût tout en respectant l’entente ASAQ.

Le programme, tel qu’il est présentement écrit, est en voie de changer. Nous ne savons pas encore exactement ce que l’avenir réserve à la santé animale pour les animaux de production au Québec, mais il est clair que nous devons préserver notre bien-être animal qui nous distingue et notre économie locale. Sans ce programme, il n’y aura peut-être plus de vétérinaire et peut-être encore moins de producteurs dans les régions éloignées. Néanmoins, nous pouvons être fiers des mesures qui ont été prises par notre gouvernement afin de promouvoir les soins apportés aux animaux et de promouvoir la relève vétérinaire dans nos belles régions. Le programme ASAQ combiné à celui de la gestion de l’offre, sont des piliers économiques pour notre agriculture locale et nous devons absolument faire en sorte de les maintenir dans l’avenir.

Le monde change, celui des vermifuges aussi!

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Traditionnellement, les vermifuges étaient administrés à des intervalles correspondant au délai avant la réapparition des œufs de parasites dans le fumier après le traitement. Le but visé était d’éviter à tout prix une quelconque infestation de vers dans le cheval et dans l’environnement. C’est pourquoi, durant les 20 à 30 dernières années, on traitait intensivement les chevaux avec 3-4 vermifuges par année, avec un protocole régulier et uniforme à tous. Cette pratique est maintenant remise en question, puisque des données montrent que ce qui fonctionnait auparavant n’est peut-être plus aussi efficace aujourd’hui. L’exposition répétée et intensive aux vermifuges a rendu certaines espèces de parasites résistantes aux antiparasitaires. Tout comme la résistance aux antibiotiques, la résistance aux vermifuges est maintenant fortement reconnue et combattue. Comme la découverte de nouveaux médicaments se fait de plus en plus rare et difficile, il faut veiller à préserver l’efficacité de ceux-ci. Nos actions entreprises aujourd’hui seront le reflet de notre santé de demain puisqu’évidemment, les médicaments qu’on utilise en médecine vétérinaire sont les mêmes que ceux en médecine humaine.

Donc, en lien avec les nouvelles recherches scientifiques, il faut maintenant comprendre que chaque cheval devrait faire l’objet d’un plan de vermifugation établi en fonction de ses caractéristiques individuelles comme son âge, son système immunitaire et sa propension à excréter des œufs de parasites. Il faut aussi tenir compte que certains chevaux sont plus sensibles à certains parasites que d’autres.

De plus, aussi étonnant que cela puisse paraitre, on veut également tolérer une certaine quantité de vers non résistants aux vermifuges dans notre population. Cette population de vers non exposé aux vermifuges, appelée «la population refuge » pourra donc échapper à la sélection qui favorise la résistance et contribuer à la prochaine génération de parasites de demain.
Il faut comprendre qu’un cheval a le droit d’être infesté par une certaine quantité de vers sans qu’il n’y ait de symptômes et de conséquences associés à cela. Il faut cependant être très prudent dans notre interprétation de cette phrase et vérifier à l’aide de tests à ce que chaque cheval ait le meilleur protocole de vermifugation adapté à lui. Ce test, appelé la coproscopie, permettra de s’assurer que le compte de parasites dans le fumier soit dans les limites tolérées.

Dans l’objectif de maîtriser les parasites internes et non de les éradiquer complètement : la coproscopie permet de compter le nombre d’œufs dans le fumier et de choisir le programme de vermifugation approprié. La meilleure façon de créer un programme de vermifuges adapté à votre cheval et à votre régie d’écurie est de travailler en collaboration avec votre médecin vétérinaire. L’objectif ultime de tout cela : Garder nos vermifuges efficaces longtemps et garder votre cheval en santé par le fait même.
En plus des vermifuges, il y a d’autres moyens pratiques de réduire au minimum la propagation des parasites.

-Ramassez le fumier dans le pâturage deux fois par semaine.
-Fournissez aux chevaux des pâturages suffisamment grands pour qu’ils puissent créer eux-mêmes des zones distinctes de défécations.
-Placer les nouveaux arrivants en quarantaine pendant 2 semaines après les avoir vermifugés; effectuer ensuite une analyse de fumier et donnez-leur accès aux pâturages dépendamment des résultats.
Pour de plus amples informations, n’hésitez pas à faire appel à votre médecin vétérinaire. Aidez-nous à contribuer à la santé équine de demain!

Souffle Équin

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La « maladie » de l’heure!!

Malgré toutes les informations qui circulent sur internet, beaucoup de mythes persistent encore au sujet du souffle équin.

Souffle, emphysème pulmonaire, bronchite chronique, COPD (Chronic Obstructive Pulmonary Disease), asthme, intolérance à la poussière, IAD (Inflammatory Airway Disease) etc. autant de termes, qui décrivent tous le même syndrome. Plus précisément, certains de ces termes décrivent des conditions de sévérité variable pour le potentiel du cheval. Par exemple, l’IAD décrit une condition plutôt bénigne sans détresse respiratoire au repos, alors que le souffle à proprement parler est une condition plus chronique qui atteint donc les chevaux plus âgés qui démontreront des signes respiratoires même au repos.

C’est une condition inflammatoire où les voies respiratoires profondes sont obstruées par un excès de mucus ou un bronchospasme. Cette inflammation peut être déclenchée par une multitude de facteurs : poussières dans le foin ou la litière, présence de volailles, cheval longtemps à l’intérieur…

Il faut être à l’affût des signes, car il est important d’intervenir tôt dans le développement de la maladie. Il est possible d’observer de l’intolérance à l’exercice, de la toux, un amaigrissement, des nasaux dilatés… Votre vétérinaire pourra confirmer le diagnostic.

Lors de diagnostic de Souffle ou d’IAD, il est important d’intervenir, les changements environnementaux sont le nerf de la guerre! Par exemple, permettre à votre compagnon d’aller le plus souvent et le plus longtemps dehors possible, surtout lorsqu’on fait le ménage ou la distribution de nourriture dans l’écurie. Le pâturage et le foin cubé sont les aliments les moins poussiéreux. Sinon une belle petite balle de foin carré que vous aurez inspecté et trempée 10 minutes. Lorsque le problème devient généralisé à votre écurie, il y a toujours l’ensilage qu’il est possible d’introduire, mais attention il faut que les chevaux soient vaccinés contre le botulisme. Dans tous les cas, consultez votre vétérinaire pour tout changement alimentaire et conseils.

Lorsque tous les changements environnementaux ont été apportés et que votre cheval semble encore en difficulté respiratoire, il est possible en période de crise d’intervenir avec certains médicaments. Les corticostéroïdes, comme la dexaméthasone à dose décroissante, permettront de réduire l’inflammation. Les bronchodilatateurs soulagent le bronchospasme et permettent une amélioration rapide lors de crise aiguë, mais il a été démontré une certaine résistance lorsqu’utilisé à long terme. Il existe aussi d’autres sirops de type expectorants qui peuvent aider à soulager votre animal.

En conclusion, un cheval atteint de souffle va être sensible toute sa vie, mais les symptômes peuvent être traités et contrôlés avec une bonne régie. Si votre cheval est atteint de ce syndrome, cela ne veut pas dire que vous ne pourrez plus faire vos activités avec lui. Il faudra seulement apporter certaines améliorations, pour rendre son quotidien agréable.

Pour de plus amples informations vous pouvez consulter le : http://www.asthmeequin.com/